mardi 24 juillet 2007

Box Head

Belle fin de semaine comme je les aime, avec du monde plus qu'intéressant et des personnes qui débarquent sans crier gare. Un mélange hétérogène passant par presque toutes les provinces de notre "cher" Canada, et au-delà des frontières jusqu'en Australie.

Donc Miss Australia venait d'arriver quand le Patriote et le Naturiste ont décidé de stopper au Camping Story pour y passer la nuit. Pas de trouble, la cour est toujours assez grande pour du monde de la Belle province aussi gentils et alcooliques que nous :) .

( Petite parenthèse ici pour vous expliquer que la provenance du surnom du Naturiste vient du fait que s'il pourrait, ce beau jeune homme se promènerait nu à la journée longue. Mais bien sur, dans un monde parfait, il aurait un papier d'aluminium recyclé en guise de couvre-chef pour son membre le plus important... Toujours utile n'est-ce pas ?)

Newbie, du Nouveau-Brunswick, et DNT, un couple de lesbiennes attachantes et tatouées de la Saskatchewan se joignant au groupe, nous avions donc tous les ingrédients pour une soirée réussie.

Alors, faisant fi de la morale populaire, on a ressorti un jeu datant de nos 16 ans et dont le seul but consiste à ingurgiter une quantité phénoménale d'alcool en un temps record...

L'alcool et le plaisir coulaient à flot
Une demi-heure plus tard, il était clair que la résistance à l'alcool n'étant plus ce qu'elle était,et étant bruyants comme 20 ados surexcités, God est venu nous avertir de plus ou moins la fermer, avec son tact habituel.

Il est arrivé au moment où Amour avait une caisse de bière sur la tête, ( Box Head), et que Miss Australia faisait faire des back flip à mon chat. Moi, je pratiquais mes crochets du droit sur Newbie qui trouvait ça tellement drôle qu'il était sur le point de s'étouffer de rire. La lueur de dépit dans l'oeil de God fut magique, même son chien ayant l'air de nous trouver pathétique...Rien de tel que le jugement divin lorsque l'on est sur la brosse.


Tout cette allégresse s'est terminée au petit matin avec une omelette à 15 oeufs, beaucoup de café et une bonne gueule de bois.

mercredi 18 juillet 2007

Sweet lesbians

Un soir, mon amie, Miss Australia (pour les intimes) une pure ozzy et totalement folle de son propre aveu, a décidé de me débaucher dans un bar de danseuses ( contre ma volonté bien sur... :)). Après trop de shooter et le cerveau embrumé dans les vapeurs d'alcool nous avons convenu d'aller se délecter du show puisque le prix du cover en faisait partie.

Moi: Why Not??

Branle-bas de combat, autant que l'état le permet, et nous voici donc, deux rescapées d'une soirée manquée à la recherche d'action perverse et inattendue.

Les seules places disponibles sont juste à côté de la scène, où la jeune femme s'exécute tant bien que mal au milieu des cris et des grognements en rut des hommes en mal de peau.

A travers la foule bondée, nous nous frayons, tant bien que mal, un chemin vers les places tant convoitées, pendant que la prochaine danseuse se prépare pour sa fulgurante entrée.

Et c'est là que l'annonceur maison décide d'assaisonner son speech par un:

Welcoooome to the Sweeeeeet Lesbians!!!!

... au moment même où on pose notre cul sur la chaise...

Il y a des fois où la subtilité et le timing décide de se faire la guerre...

lundi 16 juillet 2007

Le festival des insignifiances

Il est 5 heures du soir. Tout le monde a fini sa journée, la routine s'installe tranquillement. Douche, bière froide, souper, p'tit joint dans la yard avec les amis.

Et c'est là que le festival des insignifiances commence. Des personnes clairement en manque d'attention commence à défiler dans ladite cour.

La première, toujours fidèle au poste, l'ingénue enceinte, se pointe, racontant encore et comment son chum sans coeur a découché cette nuit, qu'elle s'est découverte une nouvelle vergeture ce matin et qu'elle va sûrement manger du spaghetti pour souper.

Le suivant à nous faire grâce de sa présence? Un kid, fraîchement débarqué du Manitoba, va pour sa part nous partager sa plate journée d'ouvrage, de la sale brosse qu'il a pris hier à la tequila et du Mcdo qu'il envisage de se payer...Tout ça, répété inlassablement, comme un disque qui saute.

Ensuite arrive the couple, avec leur nouvelle caméra numérique, prenant par le fait même 1 million de photos, sans demander de droits d'auteur.

Tout ceci, agrémenté d'enfants qui s'emmerdent royalement et qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que de venir torturer mon chat.

Passionnant, non? Le pire est quand le timing est vraiment bon, que tous arrivent au même moment, le party est pogné solide. C'est là que je trouve l'urgence de faire la vaisselle ou de m'arracher les poils du nez. Amour va se magasiner des glosettes à l'épicerie du coin.

Tout ce beau monde n'est pas méchant, bien au contraire, et je n'ai pas le courage de leur dire d'aller se faire écouter ailleurs. En plus, ils pimentent quelques fois ma journée car j'ai toujours eu une curiosité malsaine à l'égard de spécimens de ce genre...Étude psychologique ou paresse sociale, je vous laisse le choix.

Et puis, ça te tue une routine assez sec merci...

On trouve de tout...

Des fois, je me dis que le fait de vivre en communauté à quelque chose de charmant jusqu'à ce que l'ingénue enceinte de Camping Story cogne à ma porte avec toute la hargne que je lui connais pour me demander, alarmée, si j'aurais pas un tampon. C'est juste la troisième fois cette semaine, je devais m'appeler Jean Coutu dans une autre vie...

L`histoire ne dit pas ce qu'elle a foutu avec le fameux tampon...

Paco

Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra.

Le chat ferma les yeux, le soleil y resta.

Voila pourquoi le soir,

Quand le chat se réveille,

J'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil...


( Je ne me souviens plus de l'auteur, une chanson datant de l`école primaire...)



jeudi 12 juillet 2007

God et le Diable

Il y a les permanents, les saisonniers et les touristes. Il y a les chicanes interminables et les histoires d'un soir.

Campingstory est une sorte de théâtre de la vie, ou l'on mêle beaucoup de gens différents, sous l'oeil bienveillant de God, ledit manager. Son surnom vient d'ailleurs du fait qu'il passe ses journées sur le patio, en compagnie de son shi-tsuh, épiant les moindres faits et gestes de ses "locataires". Ses fonctions sont très larges, de la maintenance à la comptabilité. Ses responsabilités,quant à elles sont énormes, ce qui parfois donne lieu à des périodes de stress intense, et il devient alors la personne la plus irritable du monde. Un mot mal placé ou un malentendu et PAF! le diable entre en scène.

Vacancier excité: Je voudrais avoir un site pour ma tente...il en reste de disponible?


God (incarné par le diable): Hum, oui je pense. Pour combien de jours?

V.e.: On est pas sûr encore, mes amis et moi on voyage et...

G.: ...si tu le sais pas, alors moi non plus je ne le sais pas...décide-toi et reviens quand tu auras une idée de ce que tu veux dans la vie!

V.e.: ...

Ça vous donne une idée. J'en mets peut-être un peu plus que le client en demande, mais parfois, c'est presque périlleux de lui demander quelque chose, le plus insignifiant soit-il. Surtout lorsque monsieur a décidé d'être menstrué. Il va et vient au gré de ses humeurs et des gens se succédant sur le patio. Quelques fois, n'aimant pas un campeur, il s'amuse à le changer de site, prétextant que celui qu'il occupe est réservé. Ou si vous vous risquez à demander du change pour la laveuse au mauvais moment, un regard exaspéré va faire office de réponse. Malgré tout ça je ne peux le blâmer car il y a certaines personnes ici qui ont le don de mettre les nerfs en boule au moine tibétain le plus zen qui soit.
Comme les éternels glandeurs dont leur vie consiste à passer l'integralite de toutes leurs soirées en sa divine compagnie, une bière a la main , cassant du sucre sur le dos de celui ou celle qui est à portée de vue. Et lui, se sentant le centre d'attraction de tout ce beau monde se laisse altérer le cerveau par leurs paroles insignifiantes. Amour se plaît à appeler ce joyeux regroupement les réunions au sommet. Pathétique...

Bien sûr, il n'est pas ainsi tous les jours, car qui voudrait bien vivre dans Campingstory avec un ours mal leché (ou mal baisé...:)) comme manager? Il contrebalance si bien ses humeurs, tel un pro de la maniaco-depression, avec son grand coeur et son humour sans égal, que tout ceci le rend incroyablement intéressant et les journées pas mal moins plates.Un peu comme le principe de la loterie, il peut être soit haissable, téteux or just crazy... Les paris sont ouverts.

lundi 9 juillet 2007

La douche

Il y a quelques désavantages a vivre dans une roulotte, même si ça reste quand même une solution très acceptable et plutôt économique... Le simple geste quotidien peut devenir une nouvelle discipline olympique, du pipi du matin a la séance quotidienne d'hygiène corporelle. Je m'explique: la réserve d'eau chaude étant très limitée, ça raccourcit de beaucoup le temps de notre douche...et ça devient presqu'un sport quand on a les cheveux longs, ou que l'on décide de se faire une coupe a blanc sur toutes les parties de notre corps. Les 4 minutes et demi d'eau chaudes deviennent donc un temps précieux que l'on gère du mieux possible. Et bien que l'eau froide ait des propriétés raffermissantes, j'avoue que rien ne vaut le réconfort d'une douche chaude bien méritée.
Chacun y va donc de sa méthode, de la plus structurée a la plus désorganisée qui soit.

Amour,lui, devient une véritable tornade dans la salle de bain, et du haut de ses 6 pieds essaie tant bien que mal de limiter les dégâts dans le cabinet exigu. C'est dans une sorte de danse ou de transe (c'est selon) que mon mon mâle roux s'exécute. Ça reste tout de même un procédé qui vaut la peine d'être pris en compte, puisqu'en plus de nettoyer sa personne, Amour y va d'un spécial 2 pour 1 et la salle de bain (si on peut l'appeler ainsi) est propre comme un sou neuf a sa sortie...( un peu trempée bien sur).C'en est presque beau a voir...

Moi, je suis plus calculatrice, en éteignant systématiquement l'eau aux moments propices. Il faut d'ailleurs y aller par étapes, de haut en bas, pour ainsi maximiser l'expérience. Et pour être sur de rester dans les temps, pendant que le revitalisant agit, on se rase les jambes...N'est-ce pas merveilleux la rentabilisation de nos précieuses minutes?

Bien sur, quelques fois, nous devenons las de ces mimiques matinales alors on se laisse aller a une douche de luxe. Car au camping ( et d'ailleurs dans la majorité des campings britannocolombiens) les 8 a 10 minutes de douche publique sont vendues a 1 dollar. Mais le hic est que tout cela reste communautaire et que tous les dollars du monde ne vont pas achete ta pudeur.

Malgré tout, cela fut une bonne habitude a prendre aussi bien du point de vue economique qu'écologique...que voulez-vous, j'ai cette fâcheuse habitude de voir le positif partout....

dimanche 8 juillet 2007

C'est le temps...

  • ...de se chercher un nouvel emploi lorsqu'en plein "rush", tu décides de dire ses quatre vérités a ton patron et de par le fait même lui donner ta démission, le visage rouge de colère. Tout ça en te foutant royalement de ta situation financière plus que précaire.
  • ...de faire de l'exercice quand le bas de ton bikini a 2 tailles de plus que la partie du haut (tu exagères un tantinet) . On aime la bière, mais c'est pas une raison pour copier la silhouette.
  • ...de te dire qu'a 24 ans, vivre dans un camping au milieu du Canada anglais est une expérience en soi et que de la partager sur un tout nouveau blogue ne serait peut-être pas une mauvaise idée (de toute façon, la seule pensée de devenir riche, célèbre et très intéressante t'empêche de dormir!!!).
  • ...de partager toi aussi tes états d'âme lorsque tes blogueurs préférés ont décidé d'accrocher leurs claviers et qu'internet te semble maintenant trop froid et vide.
  • ...de t'excuser des accents manquants quand les claviers anglais ont trop de secrets pour toi.
  • ...d'aller te coucher même si l'adorable chaton que tu viens d'adopter a décider de transformer ta roulotte en un terrain inépuisable de jeux.